Symboliques

samedi 7 avril 2007

Quand la femme devient symbole

Le symbole de la liberté ? Une femme... Le symbole de la justice ? Une femme... Le symbole de la France ? Une femme encore... Depuis la plus haute Antiquité, la femme se fait signe, pour les poètes comme pour les peuples.

Notre Marianne

Commençons par notre Marianne nationale. Dès les premiers jours de la Révolution, les gravures choisissent d'incarner les valeurs nouvelles à travers des femmes drapées à la romaine.

En 1792, un décret stipule que « le sceau de l'État porterait [désormais] la France sous les traits d'une femme vêtue à l'antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien, ou bonnet de la Liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d'armes ». Elle n'est pas nommée par le législateur, mais on lui donne très vite le surnom populaire de «Marie-Anne», association des deux prénoms féminins les plus fréquents de l'époque.

Avec la IIIe République, Marianne perd ses attributs guerriers et devient la semeuse, une sorte de mère nourricière, dont le bonnet phrygien est même parfois remplacé par une couronne d'épis. Elle devient pour tous le symbole de la France et son buste est aujourd'hui présent dans toutes nos mairies.

Buste de Marianne



La Liberté

À la Révolution, les effigies de la Liberté présentent les mêmes caractéristiques que la Marianne. Encore une femme donc, mais qui perd rapidement son bonnet phrygien et se montre dans une grande tunique longue plus austère.

Aujourd'hui, cette Liberté s'imagine spontanément, pour la plupart d'entre nous, sous la forme de la statue construite à New York, à l'entrée du port. C'est à l'origine une idée de la France, créée et offerte pour marquer le centenaire de l'Indépendance des Etats-Unis en 1871.



Imaginée en 1867, avec un premier modèle établi en 1867 par le sculpteur Bartholdi, elle n'est finalement inaugurée que le 28 octobre 1886, il y a exactement 120 ans. Entre temps, l'Amérique avait fondu pour la France une réplique de petite taille, visible du pont de Grenelle, pour commémorer le centenaire de la Révolution française.

La Justice

Autre grand symbole féminin : la Justice. Elle est présentée traditionnellement sous la forme d'une femme drapée, portant une balance et ayant les yeux masqués par un bandeau. Non pas parce que « la Justice est aveugle » mais parce qu'elle ne se laisse pas influencer !

Lady Justice


Les Muses

On dit toujours que chaque poète a sa muse... Ces divinités romaines incarnent les chants, les arts et les sciences. Leur nombre a varié selon les siècles, mais on s'accorde depuis Hésiode a en compter neuf, toutes filles de Zeus et de la déesse de la mémoire. Depuis plus de 2000 ans, les peintres, les écrivains et les artistes les célèbrent dans leurs oeuvres.

La Mort

C'est à une femme qu'on doit la vie. C'est symboliquement, dans la plupart des cultures européennes, une femme qui la clôt. La mort est souvent représentée sous les traits d'une femme âgée tenant une faux à la main. Il n'y a guère que chez les Bretons que le « faucheur de vie » est un homme : le fameux Ankou, qui circule en charrette à la nuit tombée...

Source : notrefamille.com

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Fabrice Retailleau Concepteur Redacteur PUB WEB MD @ 13:56